Fin août, alors que je préparais la rentrée, je me suis retrouvée à zoner sur Youtube. Je passais d’une vidéo à l’autre, sans but précis, afin de passer le temps et parce que trier ses papiers ce n’est pas mon activité préférée.
En me mettant à jour sur la chaîne « Solange te parle » je suis tombée sur cette vidéo : L’outil qui change la vie ! (mon bullet journal).
Intriguée, j’ai cliqué.
Et depuis, ma vie a changé.

Le Bullet Journal est une méthode d’organisation qui se veut efficace et qui s’adapte aux besoins de chacun puisque c’est toi qui le construit.
Tu as simplement besoin d’un carnet et d’un bic. Ne commence pas à chercher « bullet journal » sur Pinterest ou Instagram pour avoir des exemples car tu vas voir tout un tas de personnes qui rendent cette méthode compliquée. Certains diront que ça le rend joli mais, comme le dit Solange, « le but est de se simplifier la vie, pas d’avoir un nouveau hobby qui te phagocyte l’existence ».
Le BuJo c’est une extension de ton cerveau, un « life planner » qui rassemble dans un seul carnet ton agenda, tes notes, tes listes et tes idées.
Mais, comment ça marche ?
Au début, c’est un peu fastidieux car il y a certaines règles à respecter. Mais, une fois cette étape passée, c’est vraiment une méthode qui change la vie si comme moi tu as trop de notes dans ton téléphone, qu’en plus tu as agenda papier car tu aimes le rapport à l’écrit, et que tu adores commencer des carnets mais que tu les termines rarement si bien que tu as une collection imparable de carnets commencés et abandonnés.
Donc, comme je disais, au début, il y a quelques règles à respecter : quand on commence un bullet journal, il ne faut laisser passer aucune page blanche en se disant qu’on la remplira plus tard. On ne le fait jamais. Le but de cette méthode est que tout se suive et s’entremêle afin de ne plus gaspiller d’espace, de carnet et de temps. Et parce que notre cerveau fonctionne comme ça.
Mais, alors, comment on s’y retrouve ?
C’est très simple, au début de ton carnet, tu laisses passer deux doubles pages que tu titres Index. Ensuite, tu prends encore deux doubles pages sur lesquelles tu indiques Future Log. Personnellement, je les ai divisées en 3 mais tu fais comme tu veux. Ces pages te serviront à prévoir le futur, à te voir dans le temps. À chaque subdivision tu indiques le nom du mois auquel la case correspond. Ça ne sert à rien de commencer le future log par le mois de novembre (si tu commences ton BuJo en novembre), tu commences par le mois suivant. Par exemple, si tu commences en novembre, le premier mois que tu marques dans le Future Log c’est décembre.
Une chose très importante dans cette méthode est de numéroter tes pages. Comme ça tu peux t’y retrouver facilement car tu répertories tout dans l’index.
Les deux prochaines doubles pages seront consacrées au mois en cours. Sur la face de gauche et à gauche de la page tu notes les jours et la première lettre du jour de la semaine auxquels ils correspondent (1 – M ; 2 – J ; 3 – V ; …)
La face de droite servira à noter les objectifs importants du mois.

Ensuite, sur la double page qui suit, tu vas indiquer les jours de la semaine afin d’avoir en un coup d’œil ton programme hebdomadaire.
Le principe veut que tu n’écrives que le jour où tu commences le carnet, demain, tu l’écriras demain. Moi, personnellement, j’aime bien un petit peu anticiper et avoir toute ma semaine indiquée. Mais, toi, tu fais comme tu veux.
Une fois, toutes ces étapes réalisées, on entre dans le vif du sujet du pourquoi cette méthode d’organisation est révolutionnaire. Le bullet journal utilise la technique du rapid logging, littéralement : enregistrement rapide, grâce à un système de points, de croix, de flèches et de ronds.

L’idée est qu’en planifiant le présent, à savoir le jour même, tu peux avoir une vue d’ensemble sur le passé afin d’appréhender le futur. Donc, pour chaque jour tu notes les tâches (bullet) à faire que tu précèdes d’un point. Ça peut être « faire la vaisselle », « appeler mamie » ou « remplir fiche impôt ». Il n’y a pas de degré d’importance, toutes tes activités sont simplifiées afin de n’être que de petits objectifs à cocher au cours de ta journée. Quand, vraiment, une tâche est importante style « remplir la déclaration d’impôt », tu peux mettre un astérisque devant afin de la démarquer. Si jamais tu as un rendez-vous précis, afin de le distinguer de ta liste de choses à faire, précède-le d’un rond au lieu d’un point.
Ce qu’il y a de bien avec cette méthode c’est que tu peux finalement l’adapter à tes besoins. Par exemple, j’utilise le sigle triangle quand j’ai un anniversaire à souhaiter.
Une fois, ceci fait, je vais t’expliquer pourquoi c’est révolutionnaire. Tu en as peut-être déjà une idée d’ailleurs. Le principe est que pour chaque jour tu notes l’ensemble des tâches et des activités que tu as envie de réaliser, sans distinction (sauf avec l’astérisque) les unes des autres.
Quand tu accomplis ta tâche, tu recouvres le point ou le cercle qui la précède d’une croix qui signifie « travail accompli ». Si, le soir tu te rends compte que tu n’as pas fait quelque chose, trois options s’offrent à toi en fonction de ce que la tâche représente pour toi. Si tu la trouves importante et que tu as envie de la réaliser dans la semaine tu recouvres le point (ou le rond) d’une flèche vers la droite (>) et tu notes la tâche le lendemain ou le jour qui suit. Cependant, si jamais tu considères que cette activité peut être reportée à un mois ultérieur, tu indiques une flèche vers la gauche (<) et tu te rends aux pages future log afin de rapporter la tâche au mois correspondant. Par exemple, on est en novembre et tu as un repas de famille qui est reporté en décembre. Le jour où ton événement est annulé tu le recouvre d’une flèche vers la gauche. Tu te rends au début de ton carnet, aux pages Future Log afin d’inscrire en-dessous du mois de décembre « repas de famille ». En revanche, et c’est la dernière option, si tu considères que la tâche ne mérite plus d’y consacrer du temps, ou que le rendez-vous est tout simplement annulé, tu le barres sans le renoter nulle part.
Voilà les principes de base de cette méthode, à savoir que le but n’est pas d’indiquer tes semaines à l’avances. Chaque dimanche, ou un peu avant si vraiment ça te démange, tu prends la première double page disponible de ton carnet pour y noter la semaine suivante.
L’idée de remplir la PROCHAINE DOUBLE PAGE DISPO est très importante. L’index est fait pour ça, puisque tout ce que tu notes dans ton bujo, tu le répertories dans le sommaire. Il ne faut laisser aucune page libre !
Si un jour, par exemple, tu as envie de lister les films que tu dois voir, tu prends la prochaine page disponible, tu lui mets un titre genre : « films à voir » (simplifions-nous la vie), tu répertories le numéro de page dans ton index et tu peux commencer à compléter ta liste.

Ce qu’il y a de pratiques, c’est que ça t’aide à t’organiser et à te mettre au boulot. Les semaines où j’ai quasi que des petites croix signifiant « tâche accomplie », je suis ravie. Ça me booste et ça me motive. Grâce à ça, j’avance dans mes projets personnels et j’ai pu, par exemple, être beaucoup plus régulière sur ce blog.
Au plus longtemps on l’utilise, au mieux on adapte cette méthode à ce qui est important pour nous. Depuis trois mois, dans la double page réservée au mois, je note à côté des jours des trackers afin de voir si je suis régulière dans certaines choses. Les trackers sont personnels à chacun. Les miens sont (pour vous donner un exemple) : l’activité physique, la lecture, l’alcool, le blog, et la bouffe. Ainsi, pour chaque jour je peux cocher si je l’ai fait.

Cette méthode a réellement changé ma vie. En plus d’être pratique car elle permet de concentrer tes objectifs, ton calendrier et tes notes au même endroit, elle te permet d’avoir sans cesse une vue d’ensemble. Je ne perds plus mon temps.
J’aurai aimé me familiariser avec cette technique d’organisation pendant mes études. Comme chaque tâche est « réduite », simplifier en petites activités à accomplir sur ta journée, la masse de travail te paraît moins importante. Et, à chaque fois que tu coches, tu te rends compte que ce n’était pas compliqué à faire donc, tu passes à la tâche suivante et ainsi de suite. Tu ne perds plus ton temps à tenter de te bouger les fesses pour faire ce que tu dois faire ou même, ce que tu as envies de faire mais ne fais pas par fainéantise aigüe.
Depuis le mois de septembre, j’utilise un bullet journal pour le boulot et je n’ai jamais été aussi efficace. Entre les personnes à recevoir, les rapports à rédiger, les suivis à assurer, il arrivait que la masse de travail à accomplir me paralyse et que je ne fasse plus rien. J’ai ce problème depuis toujours : me mettre au travail. Le fait de simplifier la masse de boulot en de petites tâches à accomplir m’a permis d’être plus efficace. Il est de plus en plus rare que je termine une journée avec des choses reportées au lendemain et, encore plus rare, qu’à la fin de la semaine je n’ai pas fait tout ce que je devais faire. Si comme moi, tu travailles dans le social ou dans un domaine où il arrive de se sentir submergé émotionnellement et d’avoir parfois difficile de séparer boulot et vie privée, cette méthode permet de compartimenter. Je suis plus efficace au travail, mes émotions ne sont plus un frein et je n’emporte plus, ou moins, le travail à la maison.
Il y a une expression que j’aime bien : « la chance, ça se travaille et s’entretient ». Je ne sais plus qui m’a dit ça, ni dans quelles circonstances mais, je trouve que c’est vrai. On croit toujours que ce qui arrive aux autres c’est du pot et que c’est pour ça que nous, on n’y arrive pas. Or, la chance ça se provoque et ça commence par le travail. On ne réalise pas ses rêves si on n’y consacre pas le temps dû. Depuis cette méthode, je rentabilise mieux mon temps entre ce que je veux faire et ce que je dois faire. Même mon temps libre (de glande devant des séries) devient du temps pour moi et un ainsi, un objectif. Je ne le vois plus comme une perte de temps puisque j’ai la preuve écrite que je ne fous pas rien de mes journées. Donc, si pendant une soirée j’ai envie de traîner de mon canap’ à mon lit, je ne culpabilise plus. Ce que je voulais faire, je l’ai fait.
Pour plus d’informations sur cette méthode, je te recommande deux vidéos, c’est parfois plus facile à comprendre en vidéo :