Hier, un peu sur un coup de tête, j’ai eu envie de squatter le week-end en amoureux d’un couple d’amis. Promis, je ne suis pas du genre à m’incruster mais cette semaine j’avais envie de rester occupée. Et quand ils m’ont dit qu’ils allaient voir l’exposition sur Modigliani au LaM (Lille Métropole Musée d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut) j’ai un peu sauté sur l’occasion.
Je suis partie de Bruxelles-midi à 9h17 et arrivée à Lille-Europe 35 minutes plus tard. Comme je n’avais rendez-vous avec mes amis qu’à midi devant la gare de Lille-Flandres, j’en ai profité pour me promener. Le soleil était au rendez-vous et il n’y avait personne dans les rues. J’étais d’ailleurs très étonnée car je pensais qu’en France les magasins étaient ouverts le dimanche. Mais, je ne plains pas, c’est plus agréable de se promener comme ça.
Lille est une ville agréable, on sent l’influence flamande. Les maisons sont petites et trop mignonnes. Et c’est tellement chouette une ville propre où les gens sont si gentils.



Vers midi, nous sommes partis vers Villeneuve-d’Ascq afin de nous rendre à l’exposition Modigliani. Coup de chance, nous n’avons pas dû faire la file très longtemps. Grâce à la carte étudiant, l’entrée est à 7€.
Pour être honnête, je ne connaissais pas bien Modigliani avant cette exposition. Mais en bonne fille de ma génération, un petit tour sur Wikipedia m’a permis de comprendre mieux quel genre d’artiste était Amedeo Modigliani. Son destin difficile, ses maladies à répétition et sa mort à 36 ans m’ont bouleversée et intriguée. Google image m’a permis de me rendre compte que cet artiste a la gueule d’ange avait un talent intéressant et un style différent de ce que j’ai déjà eu l’occasion de voir.
L’exposition est très bien faite, elle n’est pas trop longue et même s’il y a beaucoup de monde, la disposition des œuvres est telle que l’on n’est pas dérangé. Les tableaux sont classés par période et certaines œuvres ne sont pas de lui mais des artistes qui l’ont influencé ou qui maintiennent sa prospérité.
J’aime beaucoup ses portraits que je trouve très authentiques. Ces femmes nues ont l’air d’être capturées sur le moment, sans artifices. La luminosité et la carnation de leur corps est superbe. Pour Modigliani, le portrait était un hommage, une mise en valeur. La question qui l’animait était « comment rendre justice à la réalité du modèle, sans renoncer à l’ambition du style ? ». Je trouve justement que c’est son style, son trait qui rend le portrait juste, vivant.
Après la visite, nous nous sommes promenés dans le parc du musée. Je ne trouve pas que le bâtiment soit joli. On a l’impression d’aller voir un vieux bunker réaménagé. D’ailleurs, le parc est cerné de grillages, ce qui accentue l’idée « camp de concentration ». Même les jolies sculptures ne permettent pas d’enjoliver l’endroit. Dommage, seul bémol.
Nous avons continué notre « après-midi culturelle » en nous rendant à la Villa Cavrois, demeure familiale réalisée entre 1929 et 1932 par l’architecte Robert Mallet-Stevens. Cette maison est une prouesse architecturale incroyable et une œuvre d’art totale puisque l’architecture, le décor et le mobilier représentent une construction homogène. Chaque pièce permet de se rendre compte de la technique et de la recherche d’esthétisme. Les matériaux utilisés sont nobles, majestueux et malgré cela, la demeure conserve un style épuré.
Véritable coup de cœur pour la salle de bain dans l’aile des parents et le roof top.
Bon à savoir : l’entrée est gratuite jusqu’à 25 ans.
À la sortie de la visite, nous nous sommes laissé guider par nos estomacs jusque Roubaix. C’était une véritable surprise. La ville était déserte pour cause de Paris-Roubaix. L’Hôtel de ville est impressionnant, les rues sont propres. L’américain-frites et le vin en terrasse, en plein soleil a permis de finir cette journée en beauté !
Par contre désolée, je n’ai pas encore le « réflexes » de tout prendre en photo…
Si vous avez l’occasion et l’envie de vous octroyer une journée culturelle, je vous recommande ces deux visites. La première, pour moi, a permis d’ouvrir l’œil sur un artiste-peintre trop méconnu. Et la deuxième m’a fait rêver.